Finance et géopolitique: les marchés financiers parient sur plus d'intégration européenne

C27 Euro area spot yield curves

Malgré l’échec lundi dernier du candidat à la présidence de la République choisi par le gouvernement de coalition en Grèce et la montée en puissance du parti anti-austérité du parti Syriza, les marchés n’ont pas connu pour autant de mouvement de panique cette semaine.  Soutenus par les déclarations de Mario Draghi sur les risques persistants de déflation dans le journal allemand Handelsblatt, les taux Espagnols et Italiens ont même un atteint des points bas historiques http://ow.ly/GK4lp.
La courbe moyenne des taux en Europe a même poursuivi son mouvement de torsion consistant à se creuser dans le négatif à court terme et s’aplatir sur le long terme (voir graphique ci-contre).

En d’autres termes les marchés considèrent comme crédible l’annonce par Mario Draghi d’un « franchissement du Rubicon », pour reprendre les mots Jean-Pisany Ferry (@pisaniferry) économiste et commissaire général de France Stratégie http://ow.ly/GK4RI, c’est-à-dire le rachat à grande échelle d’obligations d’états de la zone Euro par la Banque Centrale Européenne à compter du 22 janvier 2015.
Enlèvement d'Europe - Mosaïque
Musée de la Méditerranée

Le président de la Banque Centrale Européenne apportait ce commentaire complémentaire vendredi 2 janvier 2015 : « si l’Union Européenne a fait la preuve d’une résilience supérieure à ce que beaucoup attendaient, c’est simplement que ceux qui doutaient en ont mal apprécié la réalité de sa dimension politique. Ils ont sous-estimé les liens existants entre les pays membres, ils ont sous-estimé à quel point ces derniers avaient investi collectivement, et ils ont sous-estimé leur volonté de se rassembler pour résoudre leurs problèmes communs aux moments les plus importants. » http://ow.ly/GK7sh

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