Les perspectives d'une croissance mondiale forte dégage le ciel des marchés d'actions


Le stratégiste en chef de Bank of America déclarait la semaine dernière dans le Financial Times (mercredi 3 octobre), "2007 restera dans les mémoires comme l'année où le monde a sauvé l'Amérique"!

L'Amérique, en baissant dans l'urgence ses taux d'intérêts le mois dernier, a créé un courant d'air qui semble maintenant avoir accumulé suffisamment d'énergie cinétique pour devenir le point de départ d’une circulation anticyclonique plus durable. Ce passage d'un régime d'Ouest dominé par les inquiétudes à un régime d'Est à nouveau porté par des espoirs de croissance, rappelle une autre inversion de régime atmosphérique en Octobre 1998 : la Fed, sous la direction d'Alan Greenspan avait également été forcée de baisser son taux directeur pour ramener de la liquidité sur des marchés chahutés par la crise financière déclenchée par la Russie.

Asphyxié par la charge des intérêts liés à des émissions massives de 1993 à 1998 de titres de créance négociables (les GKOs), l'État russe avait dû se placer en cessation de paiement le 17 août 1998. La baisse des taux d'intérêts avait alors bénéficié largement aux titres des grandes entreprises technologiques et constitué le point de départ de la "bulle internet".

Les Taureaux sont de retour et regardent cette fois vers les pays émergents

Comme en 1999, les taureaux, symboles de la puissance et de la force des marchés financiers, sont maintenant de retour dans les esprits et les discours des investisseurs à Wall Street et en Europe.

Les pays émergents pourraient en effet être le point de focalisation de nouvelles croyances en de nouvelles hausses. Après 1998, l'euphorie, portée par une vision des transformations économiques et sociales réelles provoquées par les nouvelles technologies, avait duré plus d'un an.

La crise financière de l'été pourrait ainsi être vite oubliée - tant que les banques centrales ne reviennent pas sur les baisses de taux – et les regards se tourner vers cette capacité des économies émergentes à stimuler et alimenter la croissance de nos propres économies. Les craintes de l'été passées, les acteurs du marché d'actions semblent se rappeler que certains pays, comme la Chine, la Thaïlande ou la Malaisie, voient leur PNB progresser de 10 % l'an et que La Banque mondiale annonce une croissance moyenne annuelle de 7,5 % en Asie pour les vingt prochaines années!
L'internationalisation des économies et des cultures est réelle ; elle est la source de changements structurels rapides à même de stimuler la croissance mondiale. Cette nouvelle euphorie sera peut-être, une fois de plus, exubérante et se terminera alors par quelques larmes mais entre temps nombreux seront les investisseurs à ne pas vouloir manquer ce train là.

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