Bénéficiant des thermiques ascendants créés par les banques centrales, certains industriels européens fondent sur leurs proies


Après une pause provoquée par les turbulences de l’été, les opérations de fusion-acquisition semblent repartir en Europe. Plusieurs propositions de rachats ont en effet animé cette semaine les marchés financiers européens et renforcé les courants ascendants.

Le distributeur de matériel électrique hollandais Hagemeyer, leader mondial des prises et interrupteurs, a par exemple fait l’objet d’une offre de rachat par son concurrent français Sonepar. Le groupe français, historiquement présent en Rhône-Alpes par le biais du Comptoir Lyonnais d’Electricité qu’elle détient depuis 1973, annonçait en effet mardi 9 octobre son intention de déposer une offre entièrement en numéraire (plus de 2 milliards d’euros) en vue de l’acquisition de la totalité des actions ordinaires composant le capital de Hagemeyer. Le cours de bourse à Amsterdam de l’électricien néerlandais s’est alors apprécié de 30% en quatre jours !

Dans le secteur de l’informatique, lundi 8 octobre, l’éditeur allemand de logiciels industriels SAP, lançait une OPA sur Business Objects pour 4.8 milliards de dollars. Après une suspension de cotation le lundi matin, le titre Business Objectifs s'envolait de 17% à plus de 40 euros pour se rapprocher du niveau de l'offre de SAP.

Comme par effet de contagion ou d’imitation, la réaction du principal concurrent de SAP outre atlantique, l’américain Oracle, n'a pas tardé et débouchait vendredi 12 octobre sur l’annonce par le géant américain de l’informatique d’une offre de rachat de BEA Systems pour environ 4,8 milliards d’euros, soit près de 25% au dessus de sa valeur de marché, poussant le cours de l’action BEA Systems sur le Nasdaq à plus de 35% des sa valeur de la veille.

Ces annonces ont pour effet de faire monter les cours des actions des sociétés visées et souvent par effet de propagation les cours d’autres sociétés du secteur ou du marché. Les grands industriels semblent ainsi retrouver de l’appétit et participent de ce fait à l’appréciation des marchés d’actions.

Au global l’indice Dow Jones 600 qui rassemble les 600 plus grandes capitalisations boursières européennes a gagné 1% sur la semaine.
Peut-on pour autant en déduire que les marchés d’actions sont définitivement orientés à la hausse ? Cela serait négliger les observations du degré d’agitation des marchés financiers : la volatilité reste 30% au dessus des niveaux du mois de mai (l’avant-crise subprime), signe que les investisseurs reprennent le chemin des marchés d’action en restant sur leurs gardes.

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