Excédent commercial et marché des devises

Une relation fondamentale de l'économie internationale est donnée par:
S - I = NX,
où S est la quantité d'épargne du pays considéré, I représente l'investissement et NX les exportations nettes du pays.

Ainsi selon cette relation classique, l'excès d'épargne se traduit par un excédent commercial. En réalité cet excédent de la balance commerciale ne peut pas durer indéfiniment : il est rapidement compensé par un ajustement des prix relatifs entre les biens et services produits dans le pays et ceux de nos partenaires commerciaux. Cet ajustement des prix relatifs peut être traduit par un ajustement du taux de change réel.

Aussi, en première approximation, l'excédent commercial peut s'écrire comme une fonction du taux de change réel dont il devient alors essentiel de saisir la dynamique.

Pour faire simple, les investisseurs étrangers vont rapidement comprendre que le pays ne peut pas indéfiniment  conserver un excédent commercial et qu'il existe un taux de change réel d'équilibre à long terme qui ramène à zéro l'excédent commercial.

Par ailleurs les mécanismes d'arbitrage entre paires de monnaies permettent de relier ce taux de change réel à la différence des taux d'intérêts en vigueur dans les pays respectifs.

Au final on obtient alors une relation entre le niveau de la balance commerciale, les devises et les taux d'intérêts.

La composante "excédent commercial" peut ainsi expliquer qu'une devise proposant pourtant un taux de rémunération très faible puisse devenir attractive pour les investisseurs étrangers. Ce facteur a été un facteur d'appréciation du Yen par rapport aux autres grandes devises en 2010.

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