QE2 : anticipations ou attentes d’inflation?
Les marchés financiers hésitent : les mesures de Quantitative Easing (assouplissement quantitatif) seront-elles efficaces pour stimuler une inflation qui stagne bien en dessous du niveau cible de la Fed à 2%.
Les anticipations d’inflation, mesurée par exemple à travers le différentiel de rendement entre les obligations gouvernementales 5 ans et les papiers de même maturité protégés de l’inflation, sont incertaines depuis quelques jours.
Une reprise de l’inflation constituerait une bonne nouvelle pour l’économie si cet effet miroir correspondait à une réalité durable puisqu’il existe une relation de corrélation positive entre l’inflation et l’évolution de l’emploi mais cette évolution si rapide est-elle réaliste ?
L’écart de production (output gap) reste fortement négatif ou « marqué » comme le déclarait pudiquement Mark Carney gouverneur de la banque du Canada devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes le 26 octobre 2010 à Ottawa (Ontario) :
- « La Banque juge que l’écart de production est un peu plus marqué et que l’économie retournera à son plein potentiel d’ici la fin de 2012, plutôt qu’au début de cette année-là comme elle l’avait anticipé en juillet.
- Les perspectives en matière d’inflation ont été révisées à la baisse et on prévoit maintenant que tant le taux d’augmentation de l’IPC global que celui de l’indice de référence convergeront à 2 % d’ici la fin de 2012, à la faveur de la résorption graduelle de l’offre excédentaire dans l’économie et des attentes d’inflation qui demeurent fermement ancrées. »
L’ « anticipation » devient « attente », l’inquiétude reste présente…
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