Pressions baissières sur le dollar canadien


Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a commenté Mercredi 13 avril la publication de son Rapport sur la politique monétaire.

Rappel : l’approche de l’inflation par la Banque du Canada (quelques définitions)

Inflation
Mouvement persistant à la hausse, au fil du temps, du prix moyen des biens et des services, c'est-à-dire du « coût de la vie ».

Indice des prix à la consommation (IPC global)
Mesure de l'évolution des prix publiée par Statistique Canada et obtenue en comparant le prix de détail d'un « panier à provisions » typique de biens et de services à deux dates différentes.

Indice de référence
Variante de l'indice des prix à la consommation qui exclut huit des composantes les plus volatiles de ce dernier (les fruits, les légumes, l'essence, le mazout, le gaz naturel, les intérêts sur les prêts hypothécaires, le transport interurbain et le tabac — qui représentent 16 % du panier de l'IPC) ainsi que l'effet des modifications des impôts indirects sur les autres composantes. (Jusqu'en mai 2001, la Banque du Canada utilisait comme indice de référence l'IPC hors alimentation, énergie et effet des modifications des impôts indirects.)

Inflation mesurée par l'indice de référence
Inflation mesurée de façon à exclure les variations attribuables aux fluctuations passagères des prix des composantes les plus volatiles de l'indice des prix à la consommation ainsi que l'effet des modifications des impôts indirects sur les autres composantes.
Puisqu'à court terme, les composantes les plus volatiles et l'effet des modifications des impôts indirects sont la source d'une bonne part des mouvements temporaires de l'IPC global, la Banque du Canada juge utile de recourir au taux de variation de l'indice de référence comme indicateur de l'inflation tendancielle pour guider ses décisions.

Vents contraires provenant de la vigueur persistante du dollar canadien
« L'amélioration des exportations nettes devrait être limitée davantage par les problèmes de compétitivité persistants, notamment par les vents contraires provenant de la vigueur persistante du dollar canadien.

L'inflation mesurée par l'indice de référence a continué à reculer ces derniers mois, en partie sous l'effet de facteurs transitoires. On s'attend à ce qu'elle remonte graduellement à 2 % d'ici le milieu de 2012, étant donné que l'offre excédentaire au sein de l'économie se résorbe lentement, que la progression de la rémunération du travail demeure modeste, que la productivité s'améliore et que les attentes d'inflation restent bien ancrées.

La vigueur persistante du dollar canadien pourrait renforcer encore davantage les vents contraires auxquels notre économie doit faire face, ce qui exercerait des pressions à la baisse additionnelles sur l'inflation, en raison des exportations nettes plus faibles que prévu et d'un recul plus marqué des prix à l'importation. »

L’endettement des ménages freine la consommation

« Un autre risque à la baisse pesant sur l'inflation au Canada a trait aux dépenses des ménages, qui pourraient être plus faibles qu'envisagé étant donné le lourd endettement de ceux-ci. Du côté des risques à la hausse, les prix des produits de base et l'inflation à l'échelle mondiale pourraient grimper plus rapidement qu'anticipé et la progression des dépenses des ménages pourrait être plus vive qu'escompté.

Dans l'ensemble, la Banque estime que les risques qui pèsent sur les perspectives d'évolution de l'inflation au Canada sont relativement équilibrés au cours de la période de projection.

Compte tenu de tous ces facteurs, la Banque a décidé hier de maintenir le taux cible du financement à un jour à 1 %. Cette décision laisse en place un degré de détente monétaire considérable, compatible avec l'atteinte de la cible d'inflation de 2 % dans un contexte caractérisé par une offre excédentaire notable au Canada. Toute nouvelle réduction du degré de détente monétaire devra être évaluée avec soin.
L’inflation hors matière première reste contenue. »

Comments

Popular Posts