Un ourson sort du bois


Malgré les interventions rassurantes de la Fed la semaine dernière (vendredi 20 juillet) annonçant que la crise sur le marché des prêts immobiliers bas de gamme ("subprime") n’aurait pas d’effet de contagion majeur ou les déclarations assez moralisatrices de l’un de ses représentants (William Poole, Banque Fédérale de St Louis), des signes réels d’inquiétudes se confirment.

Un exemple significatif est la demande croissante pour les obligations de l’Etat Américain long terme (7 ans et plus) en période même de cycle de hausse des taux et d’inflation croissante comme si le caractère de refuge de ces titres redevenait prépondérant face à l’attrait d’un coupon net pourtant en déclin. L’ETF iShares Lehman 7-10 Yr Treas. Bond (ETF) (Public, AMEX:IEF) a par exemple gagné près de 1,21% en une semaine (aujourd’hui moins une semaine).

Le facteur essentiel outre-Atlantique, celui qui explique à plus de 70% la croissance américaine et donc dans une large proportion influe la dynamique des marchés action internationaux, est celui des dépenses des ménages américains. Le véritable coup d’envoi d’une éventuelle correction pourrait venir de mauvais chiffres. La croissance de la consommation américaine pour le second trimestre pourrait être deux fois moins importante que celle connue pendant les deux trimestres précédents (elle s’établissait alors autour de 4,2%).

Autre signe de l’inquiétude générale : la volatilité implicite se situe depuis plus de trois mois maintenant sur un rythme haussier de plus de 10% mensuel ! (voir historique de l’indice CBOE VOLATILITY INDEX qui reflète la perception par les acteurs du marché de la volatilité court terme sur le S&P 500).


Comments

Popular Posts