Turbulences dans le sillage de la Fed







Les mêmes faits, éclairés sous des angles différents, ont provoqué la semaine dernière des effets contraires : sur l'un des sites d'information financière internationale les plus consultés par les professionnels des marchés de capitaux, www.bloomberg.com, détenu par le maire de New York Michael Bloomberg, on pouvait lire vendredi 27 juillet que de mauvaises nouvelles économiques - la poursuite des baisses du marché de l'immobilier aux Etats-Unis (cause première de la crise de l'été) – avaient porté le marché des actions US en séance du jeudi 27 septembre à son plus haut niveau depuis le mois de juillet parce que ces signes de faiblesse rendaient plus probables de nouvelles baisses de taux par la Réserver Fédérale.


Il a fallu attendre la déclaration du Président de la banque fédérale de St Louis, William Poole, affirmant que les marchés ne devaient pas considérer comme acquise la perspective de nouvelles réductions de taux pour voir le marché des actions partir à nouveau à la baisse.
Le souvenir de l'intervention vigoureuse de la Fed, le mardi 18 septembre et de son effet thermique ascendant fort sur les bourses est tel aujourd'hui qu'il contrarie le vent dominant : de mauvaises nouvelles économiques provoquent une hausse du marché des actions! Pour tenter de limiter les ardeurs du marché, les banques centrales en viennent elles-même à adopter un raisonnement inversé et à invoquer des perspectives de croissance modérée et donc une fin probable à la baisse des taux pour voir les marchés réagir négativement à ces bonnes nouvelles!

La mémoire des évènements proches et la force (réelle ou souhaitée) des banques centrales influencent en ce début d'automne de manière significative les équilibres atmosphériques. Cette influence est certainement exacerbée par une crainte forte de voir à nouveau la liquidité du marché se tendre et rendre ainsi les écoulements d'air plus chaotiques - le taux interbancaire sur le marché de Londres (www.libor.org) a d'ailleurs gagné près de 0,2% en fin de semaine dernière.

Les décisions d’investissement se font au présent avec le souvenir puissant d’un passé proche que l’on voudrait rassurant – « les problèmes observés ne sont que des problèmes de liquidité et les banques centrales sont là pour y palier » - l’oscillation entre l’observation réaliste des symptômes et l’espoir d’une reproduction des conditions de « résilience du marché » pourraient à nouveau cette semaine s’organiser autour de la décision de la Banque Centrale Européenne jeudi 4 octobre.

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