Les signes de la récession aux Etats-Unis se renforcent


Le département d’état américain à l’économie a révélé vendredi que l’économie américaine avait détruit en février 63 000 emplois, la plus forte réduction en 5 ans. Ce signal inquiétant confirme que les Etats-Unis entrent ou sont déjà en récession.

Cette réduction de l’offre d’emplois ne touche pas uniquement les secteurs directement liés à l’immobilier mais également le secteur de la grande distribution. Cette forte baisse de l’emploi alimente du coup les spéculations d’une baisse des taux qui pourrait aller jusqu’à 1% de réduction par la Fed lors de sa prochaine réunion du 18 mars. Entre cette espérance et la déception quant à l’état réel de l’économie, les marchés financiers devraient connaître une période de forte nervosité, d’oscillations violentes, une certaine périodicité locale que certains fonds spéculatifs ne manqueront pas d’exploiter.
De tels chiffres n’avaient pas été vus depuis la dernière récession qui a eu lieu, selon l’organisme d’analyse économique indépendant, le National Bureau of Economic Research (NBER), entre mars et novembre 2001.

Le Président Georges Bush lui même a concédé vendredi au cours d’une rapide intervention devant la maison blanche, ne prenant aucune question de journalistes, « il est clair que l’économie américaine ralentit ».

Dans l’attente de sa prochaine réunion la Réserve fédérale américaine a annoncé vendredi qu’elle renforçait le mécanisme de crise mise ne place en septembre pour injecter 100 milliards de dollars supplémentaires de liquidité dans le système interbancaire en mars : la Fed va à nouveau ainsi jouer le rôle de super-banque en permettant aux institutions financières d’emprunter à court terme (28 jours) à des taux relativement faibles fixés par mise aux enchères. Deux mises aux enchères vont avoir lieu lundi 10 mars et lundi 24 mars en deux fois 50 milliards. Elle devrait également accepter de prendre en contrepartie de ces prêts des actifs de type « subprime » en précisant bien que ces actifs seraient d’autant plus dévalués qu’ils sont risqués. Mais n’est-ce pas tout le problème de ces produits financiers complexes liés au crédit immobilier à risque, comment quantifier ce risque ? Et donc comment calculer leurs prix ?

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