Préparer l’avenir, c’est investir dans l’or gris : le savoir-faire, le talent et l’ardeur!
L’Europe est une mine d’or et pour en prendre conscience, les Européens doivent réaliser que l’or de demain n’est ni jaune comme le métal précieux ni noir comme le pétrole mais que la première ressource pour créer la richesse de demain est la matière grise, l’intelligence humaine dans ses composantes culturelles, créatives et interactives.
Maurice Levy, PDG de Publicis, et Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jacques Delors, aujourd’hui secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, déclaraient en décembre 2006, dans un rapport sur l’économie de l’immatériel remis au ministre de l’économie de l’époque, Thierry Breton : « il est une richesse inépuisable, source de croissance et de prospérité : le talent et l’ardeur des femmes et des hommes !»
Un moteur de création d’emplois est en marche depuis les années 1970 et ce moteur gagne en puissance pour devenir aujourd’hui un facteur déterminant de la croissance des économies mondiales : le moteur de l’immatériel. Durant les Trente Glorieuses, le succès économique reposait essentiellement sur la richesse en matières premières, sur les industries manufacturières et sur le volume de capital matériel dont disposait chaque nation. Cela reste vrai, naturellement. Mais de moins en moins. Aujourd’hui, la véritable richesse n’est pas concrète, elle est abstraite. Elle n’est pas matérielle, elle est immatérielle.
Dans un monde mondialisé où de plus en plus d’hommes et de femmes aspirent à échanger, à voyager, à soigner leur bien-être physique, matériel, physique, social et psychologique la possibilité d’inventer de nouveaux services semble infinie. C’est désormais la capacité à innover, à créer des concepts et à produire des idées nouvelles, la capacité à mobiliser des talents, de la connaissance, du savoir, du savoir-faire, la capacité à développer un tour de main ou une tournure d’esprit, la capacité à structurer cet immatériel à travers une offre nouvelle de produits et services, c’est l’ensemble de ces compétences qui constitue le principal gisement d’emplois de demain.
Un exemple de poids en région Rhône-Alpes : Capgemini
La société Capgemini créée par Serge Kampf le 1er octobre 1967 à Grenoble sous le nom de Sogeti (Société pour la gestion de l'entreprise et traitement de l'information) est un représentant typique de cette économie de l’immatériel : la société emploie aujourd’hui plus de 75 000 salariés dans le monde, des consultants en informatique qui tout au long de leur carrière sont placés en situation d’apprentissage, stimulés dans les « Universités Capgemini » pour renouveler ce capital immatériel essentiel, les « bonnes pratiques » des technologies de l’information transmises aux grands groupes industriels ou établissements publiques clients de la société Rhône-Alpine. Capgemini compte parmi les 40 plus grosses capitalisations boursières de la bourse de Paris : son savoir-faire, cette richesse immatérielle dont l’exploration ne présente pas de limite, la place aux côtés de sociétés comme Total ou Gaz de France en terme de poids économique !
Cet or gris, cette innovation au sens large, ce « Penser Différemment » d’un Apple constitue une fabuleuse mine d’or pour le premier employeur d’Europe : les PMEs qui représentent en effet près de 25 millions d'entreprises (de six personnes en moyenne) et fournissent les deux tiers de l’emploi privé total sur le continent !
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